LE MENSONGE
Les réseaux sociaux du 21ème siècle
sont devenus leaders du mensonge et de la manipulation émotionnelle.
« Si c’est gratuit, tu es le
produit », telle est la première des grandes vérités pour celle ou celui
qui cherche une réponse.
La grande réponse réside dans la question, qui
suis-je ?
Mais est-ce si important que cela de vouloir le
savoir, puisque de toute façon nous vivons l’éphémère.
L’immortalité, le grand souhait de celui qui
n’a pas su répondre à cette question existentielle. Alors nos gouvernants
inscrivent dans les textes et les lois leur immortalité, les politiques écrivent
l’histoire dans les conflits avec leur nom en lettres de sang.
Les riches de ce monde recherchent dans la conquête
économique un moyen d’immortaliser leur existence.
Et malheureusement quand ils prennent
conscience que cela ne servira à rien, que dans l’échelle du temps leur
pyramide se perdra dans l’histoire et leur chemin de vie en trois lignes d’un
livre d’histoire ou d’une revue économique…
Ils dépassent toutes les règles de l’existence
sociale, jusqu’à déborder vers l’absurde et la cruauté envers leurs semblables.
Alors, pour les sans-pouvoirs, que reste-t-il ?
La réponse réside dans la question toujours.
Car la compréhension du mensonge réside dans la
volonté de ne pas avoir ou pouvoir posséder. C’est celui qui ne cherchera pas à
immortaliser son existence qui vivra pleinement celle-ci.
Les prophètes du réseau sont comme les hommes
de pouvoir, ils se créent une immortalité relative par le mensonge. Mais la
quête de la notoriété et de l’enrichissement conduit inexorablement à la
disparition à terme du diseur de bonne aventure.
Qui suis-je ? La réponse est « je
suis ». Et parce que « je suis », je reconnais « tu es ».
Et dès lors je sais que « tu » as autant d’importance que "je".
Pas plus, pas moins, nous sommes « je et
tu ».
Les sans-pouvoirs n’ont jamais été aussi
proches de la vérité.
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