REVELATION 1

 

« Un jour je me suis levé, comme les autres jours. Et ce jour-là, je me suis dit que cette vie-là n’était pas forcément celle que je devais vivre. Et ce fut une véritable révélation ! »

 

Le temps n’est que le fruit de notre imagination. On pense que naitre, grandir, vieillir puis mourir est un déroulement naturel qui symbolise l’exercice du temps. On a marqué un commencement et une fin car le temps est tel une règle dont la dimension diffère en fonction des êtres qui composent cette planète.

Pourtant, et on l’observe bien dans tout ce qui nous entoure, animal, végétal comme minéral, le cycle du temps non seulement se répète inlassablement mais produit aussi des transformations des êtres qui le compose.

L’Homme ayant défini son existence sur un plan individuel ne peut imaginer que son existence ne soit pas calibrée par une mesure du temps. Il se refuse, pour la plupart, de prendre conscience de l’universalité qui lui permettrait de sortir du fil du temps.

Pourtant, pourtant, que de messages, de fausses coïncidences, d’intuitions et de fortuit prouvant que notre existence n’est pas liée au temps. Combien de fois n’avons-nous pas eu l’impression d’avoir vécu une situation. La science n’explique pas tout, même si elle énumère des théories sur tel ou tel autre phénomène.

Qu’est-ce que la chance ? Un fruit du hasard. Le pensez-vous vraiment ? Quand une personne vit une situation que n’importe qui d’autres n’aurait pas pu vivre sans trépasser, survit sans une égratignure, de la chance ?

Comment peut-on croire à la chance lorsqu’on élabore une réponse scientifique à toute chose ?

Rien n’est le fruit du hasard, et donc la chance n’existe pas. Alors, qu’est ce qui fait que nous vivons parfois des situations surprenantes ou des rencontres improbables.

Peut-être simplement un de nos cycles de vie, parmi une multitude de cycles. Nous serions dans une boucle intemporelle qui se réalise et se recompose. 

Et nous aurions donc une infinité de vies à vivre, conscientes ou subies.

Y a-t-il autre chose ensuite, un dieu, des entités bienveillantes ? Chacun croit ce qu’il veut. Mais savoir que finalement nous avons des vies à vivre, des vies à ne pas vivre, des vies à revivre, c’est véritablement un champ d’exploration fantastique.

Le tout c’est d’en prendre conscience afin de commencer l’exploration.

Des méthodes existent, il suffit de les utiliser. La première, primordiale, est d’ouvrir le canal de votre propre histoire afin de comprendre le pourquoi de ce que vous faites afin de réaliser ce que vous êtes.

Lorsque cela est fait, la seconde méthode est de sortir des frontières physiques de votre corps afin de rentrer dans votre universalité.

La troisième méthode ensuite est de sortir de la temporalité et devenir un observateur de votre propre conscience et le traducteur de votre inconscience. Dès lors, les réponses sur cette vie, les anciennes et les suivantes seront révélées.

Lorsque cela est fait, et peu importe son délai, puisque la règle du temps n’est plus, il ne vous reste plus qu’à vous engager sur la voie de la quatrième méthode de la prise de conscience universelle et intemporelle que le premier Bouddha, Siddhârta, a  nommé l’éveil, et que le sanscrit traduirait aussi par « révélation ».

La première noble vérité est que l'existence conditionnée, l'existence que nous connaissons, est imbue de souffrances : la naissance est une souffrance, la vieillesse est une souffrance, la maladie est une souffrance, la mort est une souffrance, être uni à ce que l'on n'aime pas est une souffrance, être séparé de ce que l'on aime est une souffrance - et, finalement, les cinq agrégats (skandhas) d'attachement (à savoir la matière, la sensation, la perception, les formations mentales et la conscience) sont aussi des souffrances. Ce terme de souffrance est aussi traduit par l'insatisfaction, puisque ce qu'il désigne est bien au-delà de la douleur physique.

Le mot « dukkha » (duḥkha en sanskrit) est souvent traduit par « souffrance » ou « douleur »3, ce qui est réducteur. Il revêt bien des significations dans l'enseignement du Bouddha : celles d'insatisfaction, d'imperfection, d'impermanence, de conflit, et de non substantialité. Chaque maître en expose un aspect : ainsi, Ajahn Chah la caractérisait par l'incertitude, tandis que pour Ajahn Brahm c'est "demander à la vie ce qu'elle ne peut nous donner". Le terme pali dukkha est donc couramment employé, faute de traduction adéquate.

Cette traduction « souffrance » vaut au bouddhisme la réputation d’être pessimiste, alors que le message du Bouddha est fondamentalement optimiste puisqu’il dit que l’on peut se libérer de cette insatisfaction ou souffrance.

La souffrance revêt trois aspects : la souffrance physique et mentale ; la souffrance causée par le changement ; la souffrance causée par le conditionnement. La souffrance imprègne tous les niveaux d'existence, des plus inférieurs aux plus élevés, y compris ce que l'on tient habituellement pour des états agréables : « ce que l'homme ordinaire appelle bonheur, l'être éveillé l'appelle dukkha » (Samyutta Nikâya).

La deuxième noble vérité décrit l'origine ou l'apparition du dukkha (Dukkhasamudaya-ariyasacca). Les souffrances existent parce qu'il y a des causes qui entraînent leur apparition. Donc il est tout à fait logique de connaître quelles sont ces causes.

Cette vérité est définie comme suit dans de nombreux passages des textes originaux :

« C'est cette « soif » (taṇhā) qui produit la ré-existence et le re-devenir (ponobhavikā), qui est liée à une avidité passionnée (nandirāgasahagatā) et qui trouve sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là (tatratatrābhinandini), à savoir la soif des plaisirs des sens (kāma-tanhā), la soif de l'existence et du devenir (bhava-tanhā) et la soif de la non-existence (vibhava-tanhā) »

En raison de la coproduction conditionnelle (Paṭicca-samuppāda), l'apparition (samudaya) de la soif (taṇhā) dépend de la sensation (vedanā), laquelle dépend elle-même du contact (phassa). Ainsi, la soif n'est pas la cause première de dukkha, mais elle constitue « la cause la plus palpable et la plus immédiate. La soif désigne l'attachement aux substances et aux impressions (dhamma-tanhā) qui peuvent produire la ré-existence et le re-devenir (ponobhavikā). Le Bouddha a livré l'analyse suivante à Ratthapāla : « Le monde manque et il désire avidement ; il est esclave de la « soif » (tanhādāso)». C'est la soif et l'ignorance qui engendrent les trois racines du mal : la convoitise, la haine et l'erreur ; tout acte (de la parole, du corps, ou de l'esprit), bon ou mauvais produit un fruit (en sanskrit फल phala) positif ou négatif pour son auteur.

La troisième noble vérité concerne la cessation ou l'« extinction » (nirodha) des souffrances. Ces souffrances sont réelles et elles ne cessent de nous tourmenter, nous sommes obligés de nous interroger sur les origines de ces souffrances. Une fois que les origines sont connues, on agit sur les causes pour les éradiquer, jusqu'à atteindre la « libération finale » ( निर्वाण nirvāṇa).

Selon le degré de cessation atteint, on obtient un des quatre stades de libération. Le bodhisattva, en revanche, retarde le plus possible la libération afin d'aider les êtres à se libérer.

La quatrième noble vérité est celle du chemin (magga) menant à la cessation des souffrances. Ce chemin est le « noble sentier octuple »: vision correcte, pensée correcte, parole correcte, action correcte, profession correcte, effort correct, attention correcte et contemplation correcte. Par la pratique simultanée des huit composantes du chemin (sans n’en omettre aucune), les bouddhistes pratiquants atteignent progressivement le « but » du chemin, le « satori ».


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