Etude sur la psychanalyse quantique 1
« …Les
physiciens quantiques nous rapportent qu’ils expérimentent continuellement des
phénomènes « d’intrication ». Les phénomènes d’intrication désignent
le fait que les particules communiquent entre elles alors qu’elles sont
séparées par des distances pouvant se compter en années- lumière. « Les
particules semblent agir par télépathie, instantanément, c’est-à-dire plus vite
que la vitesse de la lumière, malgré les kilomètres qui les séparent »
démontrent les physiciens (Michel Raimond, physicien à l’ENS)… ».
« …Ces expériences, testées en laboratoire, notamment à l’université de
Genève depuis vingt-cinq ans, fonctionnent quel que soit le système
référentiel. Ainsi le chat de Schrödinger serait une superposition d’états.
C’est-à-dire, comme toute chose, une sorte de millefeuille temporel de photons
se trouvant dans plusieurs états parfaitement contradictoires. Ce phénomène
appelé phénomène de « décohérence » ressemble à s’y méprendre au
« ça » décrit par la psychanalyse. Les quanta sont des quantités
discontinues d’énergie, on pourrait les assimiler à la théorie des pulsions et
des pulsions partielles de la psychanalyse. »
extrait Chan (示 禪), Physique
quantique et Psychanalyse par Guy Massat et Xiao Xiaoxi (*)
1-
Le mythe de la
caverne revisité
Seul dans sa propre
dimension, il observe ce qu’il voit. Dans un premier temps, il construit le
monde d’en dehors selon les ombres et les sons qu’il voit et entend. Puis il
imagine tel un lecteur l’environnement et les personnages dans l’assemblage des
lettres qui donnent des mots, qui ensuite deviennent des sons pour enfin être
traduit en images puis en une succession d’images. Enfin l’esprit élabore une
histoire en trois dimensions.
Le philosophe va
chercher la vérité et ne pas se fier à l’écran qu’il observe. Le philosophe
quantique ne va chercher aucune vérité car il sait que la réalité n’est pas une
certitude. Il va donc établir une toile de possibilités. Et dans chaque
probabilité, il associera la matière et l’émotion, les lois naturelles et les
contradictions quantiques.
Là où le mythe des
cavernes est le symbole de la limite de la pensée humaine, la philosophie offre
une infinité de possibilités et la capacité à prévoir le mouvement temporel et
non la photographie d’un présent immédiatement projeté dans le passé.
Le philosophe
grecque est au philosophe quantique ce qu’est l’homme de Cro-Magnon observant
les étoiles comparé à un astronaute flottant dans l’espace.
Le premier observe
et essaye de le comprendre par hypothèses, le second s’intègre émotionnellement
et physiquement dans son observation.
Les ombres qui se
dessinent sur la paroi n’ont pas de signification pour moi, car je ne les
interprète pas. Il ne sert à rien déduire, car la déduction est trompeuse. Ne
pas interpréter, mais absorber toutes les probabilités possibles. Je ne vois
pas en trois dimensions mais en cinq dimensions : 3 dimensions spatiales,
1 dimension temporelle et la cinquième dimension dite cylindrique ou quantique
(1926 le physicien suédois Oskar
Klein formalise la théorie de Kaluza).
Je ne vois pas en 5
dimensions mais je vois en en une multitude de dimensions (supercordes) et donc
de gravitations – interactions entre les matières-
Les émotions sont
une variation de l’énergie agissant sur la matière et intègre le principe
d’interaction. Le principe est donc de considérer que le philosophe quantique
vit l’émotion comme une information interactive.
Ainsi l’ombre
dansante sur la paroi n’est un qu’un infime reflet de l’ensemble des émotions
qui composent l’information à interpréter.
2-
L’inconscient
intemporel
« La
distinction entre passé, présent et futur ne garde que la valeur d’une
illusion, si tenace soit-elle » Albert Einstein.
Le grand
bouleversement dans la physique traditionnelle est la découverte de
l’intemporalité dans l’infiniment petit. La physique quantique n’est pas une
science basée sur la logique physique construite sur l’étude par l’observation
de ce qui nous entoure. Nous rentrons dans une sphère qu’il nous était
impossible de percevoir sans l’ingéniosité technique. L’infiniment petit nous
transmet une observation défiant nos dogmes. Cependant, et ce qui est
paradoxal, c’est que des pratiques issues de la nuit des temps et dénommées
comme magiques, sorcelleries, pratiques alternatives non reconnues, nous surprennent
par des points adéquation avec la dite physique quantique.
L’inconscient se
démarque de l’espace comme du temps. Il a dans son fonctionnement une capacité
à faire ressurgir d’un acte passé une action présente et une finalité future.
Le concept du
« moment présent » n’est pas perfectible au niveau de l’inconscient.
L’inconscient n’est
pas fixé dans le temps, contrairement au conscient dont le principe fondamental
est de tout faire pour être dans l’instant.
Comme le souligne
par ailleurs Louise Pépin dans « l’intemporalité de l’inconscient *:
« Avant même
que la doctrine freudienne porte le nom de psychanalyse, Freud affirmait «
l’intemporalité » des processus inconscients. La notion d’inconscient a certes
été remaniée mais l’influence du temps, entendons ici le temps chronologique ou
la conception courante du temps, a été mise hors-jeu dans l’appréciation des
mécanismes des processus inconscient. »
Le temps n’existe
donc pas dans l’inconscient, ou plutôt l’inconscient est intemporel. Ainsi il
est donc possible théoriquement de déplacer lors d’une séance pour l’analysant
avec l’aide de l’analyste, dans une sphère combinant le passé vécu, le présent
ainsi que le futur potentiel ou évident pour l’analysant.
3-
Distinction ou
confusion
Le risque pour
l’analysant comme pour l’analyste est la confusion des époques. Il appartient à
l’analyste d’accompagner celui-ci à bien faire la distinction entre les phases
passé, présent et futur. Malheureusement, l’inconscient peut avoir perdu cette
notion temporelle et entraîner des névroses voir des psychoses par cette
confusion.
Ainsi les phénomènes
d’hystéries sont un amalgame de confusion d’un acte passé se retrouvant dans le
présent avec une répercussion projetée dans le futur.
L’analysant est donc
dans une spirale qu’il lui appartient de reconsidérer en reprenant conscience
du moment présent. En effet il est primordial d’ancrer la conscience dans
l’instant présent afin de permettre une démarche de déverrouillage des points
de blocage initiés par l’inconscient intemporel. La psychanalyse quantique
considère que l’inconscient a volontairement inscrit dans son propre langage
des boucles de temps. Ces boucles sont autant de nœuds à traiter afin de
remettre l’analysant dans la compréhension de ses névroses.
Dès lors que le nœud
est résolu, le principe même quantique de la dualité passé et futur au même
instant se régularise, la courbe temporelle se réajuste immédiatement.
Les quatre règles de
l’analyste pour l’analysant
A – « Je »
n’est pas « je suis ».
B-
« Présent » n’est pas « maintenant »
C-
« Passé » n’est pas « histoire »
D-
« futur » n’est pas « vérité »
4-
L’émotion du sommeil
Le sommeil est un
catalyseur pour l’inconscient. Il permet à celui-ci de prendre possession du
conscient endormi afin de communiquer avec l’analysant. Il utilisera pour cela
une combinaison d’un « instantané » c’est-à-dire un très court
instant d’une phrase entendu, d’une pensée d’une journée passée, un geste, ou
une image. C’est par une information aussi infime soit elle mais qui se sera incrustée
dans notre conscience, telle une porte prête à s’ouvrir lors de notre
somatisation, que l’inconscient va s’éveiller à notre conscience.
Il va délivrer un
message, mais nous pouvons considérer que ce n’est pas ce que nous rêvons qui
est le message, mais bien l’émotion transmise. Freud affirmait que « L'interprétation
des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de
l'inconscient dans la vie psychique ». Ne serait-il donc pas plus
cohérent de parler d’émotion somatique comme « d’une porte ouverte vers un
éveil de la conscience »?
La méditation est du
même ressort que l’hypnose. Aujourd’hui méditer est devenu un art de vie. Cet exercice
pourrait naturellement s’apparenter à une séance d’auto-analyse. En effet, par la
méditation, le pratiquant s’ancre dans l’instant présent. Dès lors qu’il le
fait, la porte s’ouvre émotionnellement.
Mais à la différence
de la pratique hypno-thérapeutique, le pratiquant va travailler sur un état de
relaxation, sans se préoccuper de la portée thérapeutique transmis pas les
émotions et donc les informations qui vont remonter de l’inconscient afin de se
maintenir dans une concentration observatoire.
La question
fondamentale dans cet exercice méditatif est la suivante : la méditation
peut-elle être un moyen de thérapie psychanalytique ? Permettre de sortir
d’un cycle continu et perpétuel de souffrances liées à son vécu ?
Si l’on reprend les
écrits bouddhistes, on s’aperçoit que Siddhârta, premier bouddha de l’histoire,
a médité pendant de longs mois afin de devenir « éveillé ».
Du principe de
l’interprétation des rêves de part Freud ou Jung, ni aurait-il donc pas une
voie de transgression émotionnelle qui n’a pas été suffisamment étudiée ?
Car l’époque et les cultures de l’époque des précurseurs de la psychanalyse
moderne n’étaient assurément pas motrices dans la compréhension et l’expression
émotionnelle. Ce que nous enseigne la philosophie quantique est de tenir compte
de l’impact physique de la charge énergétique émotionnelle.
Il appartient donc à
l’analysant et l’analyste d’étudier et comprendre la charge émotionnelle du
rêve et non de traduire simplement les images et les textes. Car l’inconscient
somatise l’émotion.
(*)http://psychanalyse-paris.com/Chan-physique-quantique-et.html
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